En amont des rencontres d’éditeurs jeunesse franco-britanniques organisées par le BIEF les 24 et 25 juin à Londres, le BIEF publie une étude qui fait le point sur le paysage éditorial jeunesse au Royaume-Uni et les tendances récentes de ce secteur.
L’année 2018 a été excellente pour l’édition jeunesse britannique, avec des ventes qui s’élèvent à 384,9 millions £. Représentant 10 % du total des ventes, ce secteur, le quatrième en parts de marché est très dynamique depuis plusieurs années. En 2017 on a toutefois noté des ventes en retrait de 3 %, qui s’expliquent par les ventes particulièrement élevées d’Harry Potter et l'Enfant maudit de J.K. Rowling - près de 4 millions d’exemplaires - l’année précédente.
Phénomène marquant ces dernières années, on constate un goût moins prononcé des lecteurs pour le young adult et un déclin dans les chiffres de ventes (-21,5 % entre 2017 et 2018) lorsque les publications ne sont pas boostées par une adaptation audiovisuelle notable. La vitalité de l’édition jeunesse est malgré tout soutenue par la montée en puissance des romans pour les 8-12 ans (middle grade) et les documentaires. On remarque des sujets nouveaux, d’actualité, comme celui des revendications et de la représentativité des minorités. De même, les biographies de vie inspirantes ou méconnues, parfois couplées à des thématiques féministes, ont une bonne visibilité dans les librairies et se hissent dans les meilleures ventes.
Les chiffres d’affaires sont évidemment portés par le nombre de cessions et de coéditions, grande force de l’édition anglophone, dont les revenus sont en très forte augmentation en jeunesse. À l’inverse, le marché britannique offre peu de place aux traductions (de l’ordre de 5 % en jeunesse). Les auteurs français sont, malgré ces proportions, plutôt bien représentés dans les catalogues : première langue de traduction, le français compte 17 titres cédés en jeunesse auxquels s’ajoutent 35 coéditions (sur les 332 titres cédés en 2018 par les éditeurs français aux Britanniques). Ce sont surtout les albums et les illustrations qui sont appréciés, et particulièrement en documentaire et en petite enfance.
Cette étude est publiée dans le cadre des rencontres professionnelles jeunesse franco-britanniques organisées par le BIEF et l'Institut français du Royaume-Uni les 24 et 25 juin. 22 éditeurs français et 50 éditeurs britanniques ont prévu d'y participer.
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